La faune à Serre-Chevalier : en rando, à vélo ou en canyoning
Le briançonnais et serre chevalier a la chance d’avoir une grande diversité au niveau de la faune en raison de son climat et grâce à sa grande diversité de territoires.
Partons du ciel, par logique on ne trouvera rien qui a des pattes et encore moins sans aile.
De nombreux rapaces sont présents sur le massif. Pour commencer on compte environ 50 couples d’aigles royaux sur les Ecrins mais ce n’est pas le seul rapace présent. Le vautour fauve fait son apparition dès le printemps au retour des troupeaux, comme une sorte de transhumance pour cet oiseau. Le plus majestueux à mes yeux fait son retour de plus en plus sur nos massifs, le gypaète barbu, qui avait quasiment disparu de l’arc alpin.
En se rapprochant du sol, nous tombons sur les premières falaises, lieux de nidification des rapaces cités plus haut. Mais c’est aussi le lieu de vie d’un oiseau étrange que l’on voit rarement au cours des randonnées, pour mieux l’observer, louez les services d’un guide de haute montagne et partez à ascension de ces grandes falaises. Vous verrez sûrement cet oiseau grimper plus vite que vous. Le tichodrome échelette va chercher sa nourriture dans les petites cavités de la roche. On y trouve tout un panel d’oiseaux : hirondelles des rochers, martinet, hibou grand duc et chocard à bec jaune qui de son perchoir guette votre pique nique.
Lors d’une sortie en canyoning ou en rando, découvrez des rapaces et autres espèces emblématiques
Au détour d’un chemin, au pied d’une falaise on apercevra un bouquetin ou même plusieurs qui ruminent ou jouent à défier les lois de la gravité. Cet espèce a d’ailleurs été réintroduite dans le massif du Combeynot de 1994 à 1995, endroit qu’il a vite quitté pour s’épanouir dans le massif des Cerces.
Dans les pierriers, on verra un petit mammifère qui, souvent par curiosité, vient vers vous. Il s’agit de l’hermine. Puis l’un des plus connus de tous, le chamois qui fait des démonstrations de descente dans les chaos de blocs. On découvrira aussi l’accenteur alpin qui passe de bloc en bloc. Si on a un bon œil, on aura la chance d’apercevoir le lagopède alpin qui a une grande faculté de mimétisme avec son environnement. C’est une relique glacière qui a su traverser le temps.
Sur les prairies alpines, on aura l’occasion de se faire siffler par les marmottes qui colonisent abondamment nos alpages. On y trouvera un grand nombre de passereaux comme la niverole, le traquet motteux.
Serre-Chevalier et Briançon : un lieu incontournable pour les amoureux de la nature
Sur notre descente, on aperçoit les premiers arbres, du bruit retentit sur le haut des arbres, c’est le casse-noix moucheté. Là où il vit, poussera forcément du pain cembro. Les arbres abritent un grand nombre d’oiseaux les plus remarquables comme le pic noir qui creuse des loges dans les arbres. Quand il les a abandonnées, s’installeront des chouettes de Tengmalm ou la chevéchette. Ici, on est sur le territoire d’un galliforme dont la disparition est liée à l’activité humaine. Les activités humaines en hiver nuisent à cette espèce (gare d’arrivée des télésièges sur les places de chant, zones de reproduction du tétras lyre. La forêt abrite écureuils, sangliers (souvent de passage dans notre région) et deux cervidés qui font leur réapparition : le cerf et le chevreuil. On observera souvent leurs traces en hiver contrairement à celles du lièvre variable. Il convient de signaler le retour du loup, souvent présent en forêt en journée mais rarement observé (il pose de nombreux soucis aux bergers sur leur troupeaux en alpage l’été).
Puis on entend au loin le bruit de l’eau, on arrive dans les milieux humides. Là, une rivière coule, on aperçoit le cingle plongeur qui, perché sur son rocher, attend le moment propice pour aller marcher au fond de l’eau. Il part ainsi glaner une larve. Puis la bergeronnette des ruisseaux avec son plastron jaunâtre, bien présente sur nos rivières. Enfin, des ronds dans l’eau attirent notre regard, c’est une truite qui mouche. Une grande population de salmonidés peuple nos rivières : truite fario, omble chevalier, saumon de fontaine etc.
Si l’on se rapproche du sol pour coller notre nez sur la terre, on aperçoit de multiples choses qui bougent. Ce sont les insectes et leur grande famille. Il serait trop long de tous les répertorier, pourtant ils sont vitaux pour la vie sur terre puisqu’ils recyclent, pollinisent, régulent notre planète Terre…..